• Impétigo, érysipèle, furonculose, et cellulites causées par des streptocoques ou staphylocoques sensibles.
• Érysipèle : une infection cutanée aiguë.

• Infections à Chlamydia trachomatis : y compris l’urétrite non gonococcique, la cervicite et la conjonctivite néonatale.
• Traitement de l’infection par Neisseria gonorrhoeae chez les patients allergiques à la pénicilline ou aux céphalosporines, bien que d’autres traitements soient souvent préférés en première intention.
• Prévention de l’ophtalmie néonatale causée par N. gonorrhoeae ou C. trachomatis.

• Entérites à Campylobacter jejuni : en cas de diarrhée sévère ou persistante.

• Diphtérie : en tant que thérapie adjuvante pour éliminer les bacilles et prévenir la transmission (en parallèle avec l’antitoxine).
• Syphilis : chez les patients allergiques à la pénicilline (alternative, bien que moins efficace que la pénicilline).
• Acné vulgaire : sous forme topique ou orale, pour ses propriétés anti-inflammatoires et antibactériennes contre Propionibacterium acnes.

• Comprimés ou gélules : Pour l’administration orale, souvent disponibles sous forme de sels d’érythromycine (stéarate, éthylsuccinate, lactobionate) pour améliorer l’absorption et la tolérance digestive.
• Granulés pour suspension buvable : Particulièrement adaptés pour les enfants ou les personnes ayant des difficultés à avaler des comprimés.
• Formulations intraveineuses : Pour les infections sévères ou lorsque l’administration orale n’est pas possible (lactobionate d’érythromycine pour injection).
• Formulations topiques : Gels, solutions, ou pommades pour le traitement de l’acné ou d’autres infections cutanées bactériennes.
• Pommade ophtalmique : Pour les infections oculaires, notamment les conjonctivites bactériennes et la prévention de l’ophtalmie néonatale.

• Adultes et adolescents : La posologie orale habituelle varie de 250 mg à 500 mg, deux à quatre fois par jour. Pour des infections plus sévères, elle peut être augmentée à 1 g toutes les 6 heures. La durée du traitement est généralement de 7 à 14 jours, mais peut être adaptée en fonction de l’infection (par exemple, 5 jours pour certaines angines).
• Enfants : La posologie est calculée en fonction du poids corporel, généralement entre 30 mg et 50 mg par kg de poids corporel par jour, divisée en 2 à 4 prises. Pour certaines infections, la dose peut aller jusqu’à 60 mg/kg/jour.
• Administration intraveineuse : Généralement réservée aux situations hospitalières, la posologie est de 15 à 20 mg/kg/jour, divisée en 2 à 4 perfusions.
• Utilisation topique : Appliquer une fine couche sur la zone affectée une à deux fois par jour pour l’acné.
• Pommade ophtalmique : Appliquer une petite quantité dans l’œil infecté plusieurs fois par jour, ou une seule application post-natale pour la prévention.

• Troubles gastro-intestinaux : Nausées, vomissements, douleurs abdominales, diarrhée. Ces effets sont assez fréquents et sont généralement dose-dépendants. Ils peuvent souvent être minimisés en prenant le médicament avec de la nourriture ou en ajustant la posologie.

• Troubles hépatiques : Élévation des enzymes hépatiques, hépatite cholestatique (inflammation du foie avec réduction du flux biliaire), jaunisse. Généralement réversibles à l’arrêt du traitement.
• Troubles cardiaques : Allongement de l’intervalle QT (anomalie de l’activité électrique du cœur) pouvant entraîner des arythmies graves (torsades de pointes). Plus fréquent chez les patients présentant des facteurs de risque cardiaques préexistants ou prenant d’autres médicaments qui allongent l’intervalle QT.
• Réactions allergiques : Éruptions cutanées, urticaire, prurit (démangeaisons). Dans de rares cas, des réactions plus sévères comme un œdème de Quincke ou un choc anaphylactique peuvent survenir.
• Troubles de l’audition : Surdité transitoire ou bourdonnements d’oreilles (acouphènes). Plus souvent observé avec de fortes doses ou chez les patients atteints d’insuffisance rénale ou hépatique. Généralement réversible à l’arrêt du traitement.
• Pancréatite : Inflammation du pancréas, rare.
• Colite pseudo-membraneuse : Diarrhée sévère et persistante causée par la prolifération de Clostridioides difficile (anciennement Clostridium difficile). Peut survenir pendant ou après le traitement et nécessite une attention médicale immédiate.
• Troubles neurologiques : Céphalées, vertiges, confusion, convulsions (très rare).

• Allergies : Ne pas utiliser l’érythromycine en cas d’allergie connue à l’érythromycine ou à d’autres macrolides.
• Insuffisance hépatique : Utiliser avec prudence chez les patients atteints de troubles hépatiques. Une surveillance de la fonction hépatique peut être nécessaire.
• Problèmes cardiaques : Prudence chez les patients ayant des antécédents d’allongement de l’intervalle QT, de bradycardie (rythme cardiaque lent), d’insuffisance cardiaque, ou de déséquilibres électrolytiques. Informer le médecin si vous prenez d’autres médicaments susceptibles d’affecter le rythme cardiaque.
• Interactions médicamenteuses : L’érythromycine est un puissant inhibiteur de l’enzyme CYP3A4, ce qui peut augmenter les concentrations plasmatiques de nombreux autres médicaments. Des interactions cliniquement significatives peuvent se produire avec :
  • Anticoagulants (comme la warfarine) : Augmentation du risque de saignement.
  • Statines (pour le cholestérol, par exemple simvastatine) : Augmentation du risque de rhabdomyolyse (destruction musculaire).
  • Anti-arythmiques (par exemple, disopyramide, quinidine) : Augmentation du risque d’arythmies.
  • Antihistaminiques (par exemple, terfénadine, astémizole) : Risque d’arythmies graves (aujourd’hui contre-indiqués).
  • Ciclosporine, tacrolimus (immunosuppresseurs) : Augmentation des niveaux et de la toxicité.
  • Théophylline (pour l’asthme) : Augmentation des niveaux et de la toxicité.
  • Anticonvulsivants (carbamazépine, phénytoïne) : Augmentation des niveaux.
  • Ergotamine et dihydroergotamine : Risque d’ergotisme (ischémie des extrémités). L’utilisation concomitante est contre-indiquée.

  Il est essentiel d’informer votre médecin ou pharmacien de tous les médicaments que vous prenez, y compris les médicaments sans ordonnance, les compléments alimentaires et les produits à base de plantes.

• Grossesse et allaitement : L’utilisation de l’érythromycine pendant la grossesse et l’allaitement doit être évaluée au cas par cas par un médecin. Elle est généralement considérée comme l’un des antibiotiques les plus sûrs de la classe des macrolides pendant la grossesse, mais seulement si nécessaire et sous surveillance médicale. De petites quantités sont excrétées dans le lait maternel.
• Résistance bactérienne : L’utilisation inappropriée ou excessive d’antibiotiques peut entraîner le développement de résistance bactérienne. Utiliser l’érythromycine uniquement lorsque c’est nécessaire.

Non, l’érythromycine, comme tous les antibiotiques, n’est efficace que contre les infections bactériennes. Elle n’a aucun effet sur les virus, qui sont responsables de maladies comme le rhume, la grippe ou la plupart des maux de gorge. Utiliser des antibiotiques pour des infections virales est inutile et contribue au développement de la résistance aux antibiotiques.

Il est généralement recommandé de ne pas consommer de jus de pamplemousse lorsque vous prenez de l’érythromycine, car il peut augmenter les niveaux de médicament dans le sang, augmentant ainsi le risque d’effets secondaires. Concernant la prise avec les repas, l’érythromycine est souvent mieux absorbée à jeun (1 heure avant ou 2 heures après les repas), mais si cela provoque des troubles digestifs, votre médecin peut vous conseiller de la prendre avec un peu de nourriture ou une formulation spécifique. Évitez également l’alcool, car il peut aggraver certains effets secondaires gastro-intestinaux.

5. Puis-je ressentir de la fatigue en prenant de l’érythromycine** ?

La fatigue n’est pas un effet secondaire très courant de l’érythromycine elle-même. Cependant, il est possible de se sentir fatigué ou faible en raison de l’infection sous-jacente que l’antibiotique est en train de traiter. Si vous ressentez une fatigue inhabituelle et persistante, il est préférable d’en parler à votre médecin pour écarter toute autre cause ou ajuster votre traitement si nécessaire.

6. Que dois-je faire si j’oublie une dose d’érythromycine ?

Si vous oubliez une dose d’érythromycine, prenez-la dès que vous vous en souvenez, à moins qu’il ne soit presque l’heure de votre prochaine dose. Dans ce cas, sautez la dose oubliée et reprenez votre schéma posologique habituel. Ne prenez jamais une double dose pour compenser celle que vous avez oubliée, car cela pourrait augmenter le risque d’effets secondaires.

7. L’érythromycine peut-elle affecter l’efficacité des contraceptifs oraux ?

Contrairement à certains autres antibiotiques, l’érythromycine n’est généralement pas considérée comme réduisant l’efficacité des contraceptifs hormonaux combinés. Cependant, il est toujours sage de discuter de tous les médicaments que vous prenez, y compris les contraceptifs, avec votre médecin ou votre pharmacien, surtout si vous ressentez des troubles gastro-intestinaux sévères qui pourraient affecter l’absorption.